HIGHLIFE

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HIGHLIFE


Une vie en l’air, en quête d’espace et d’équilibre.

Le brouillard se lève enfin dévoilant à nouveau les montagnes qui nous entourent. Les monts effilés de Monte Piana percent les nuages comme des aiguilles, et le soleil vient sauver cette journée un peu terne en redonnant tout ses contrastes à ce lieu majestueux.
Il fait très froid pour un début septembre, il a même neigé cette nuit. Ugo enlève tout de même ses chaussures et se met pieds nus. Il s’assois sur le petit méplat que crée la falaise, prend la corde reliée à la slack et fais consciencieusement son nœud de huit avant de s’élancer sur la sangle de 45 m de long. 30 m de vide le sépare du sol en contre bas, et en visuel c’est presque 2000 mètres qui se déroulent sous ses yeux…
On reste silencieux et on le regarde progresser, parfois on l’encourage un peu en espérant ne pas le perturber davantage.
C’est un combat saisissant.

La Highline est la variante extrême du slackline, un sport en plein essor, qui aurait été développé dans les années 80 par des grimpeurs californiens, alors que pendant l’été il faisait trop chaud pour aller grimper.
Le principe est simple, il suffit de tendre une sangle entre deux points fixes, et de marcher dessus, d’y faire des figures, ou même des sauts.
Les grimpeurs étant à l’origine de cette pratique, c’est tout naturellement que les lignes ont pris de l’altitude, par amour des grands espaces et de la montagne.

Dépasser sa peur du vide, contrôler le cerveau qui perd tout ses repères et traverser le vide, c’est ça la pratique de la highline. Une recherche d’adrénaline, de contrôle de soit, mais aussi… d’esthétique.
Le but ultime est d’ouvrir LA ligne. Celle qui sera magnifique et impressionnante, celle qui va nous faire rêver. Une vie dans les montagnes et dans les airs.  Quand un slackeur ne marche pas sur une sangle, il se demande déjà où il pourra poser la prochaine.
Bien que l’adrénaline soit une des causes de l’addiction de ses pratiquants, toutes les installations sont sécurisées au maximum. Les slacks sont doublées par des cordes, qui sont elles mêmes rattachées à un baudrier grâce à un anneau, et pour finir le leash sécurise le slackeur. C’est une pratique qui est réservée aux initiés, bien qu’ils accueillent à bras ouverts ceux qui ont à cœur de découvrir cette pratique.
Afin d’échanger ces savoirs en matière d’installation et de partager cette passion, partout dans le monde des meetings ou festivals naissent peu à peu. Une cohésion, et un esprit de solidarité très fort s’est créé autour de cette pratique. Certains partent en sac à dos pour faire le tour des highlines d’Europe et trouvent toujours un slackeur pour les accueillir sur place, réseaux sociaux aidant.
Découvrir le monde, ces falaises, ces montagnes, mais aussi ces rivières et partager des moments uniques, forts en émotions, et pourtant si simples. Loin de toute consommation de masse. Loin de toute l’agitation actuelle moderne.
Un mode d’esprit à part entière, entre nature et dépassement de soit.

Une bouffée d’air et d’émotion, en apesanteur.

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Ces photos ont été faites en Italie lors du highline meeting festival dolomites, et en France dans les gorges du verdon, les gorges du Blavet, à Montferrand, Corconne, Claret et lors du roctrip festival de Millau.



















HIGHLIFE

The fog finally gets up, revealing again the mountains which surround us. The fringes monts of Monte Piana drill clouds as needles, and the sun comes back and save this day which was a little bit mat by restoring all the contrasts in this majestic place. 

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